jeudi 10 octobre 2013

Pourquoi je ne serai pas le prochain maire d'Orange... ;)

Des informations parues aujourd’hui dans La Provence (et qui relaient d’autres rumeurs parues il y a quelques semaines) expliquent que j’ai « refusé de partir aux côtés de Fabienne Haloui (tête de liste) » pour les prochaines élections municipales de 2014.

La réalité est un peu différente : je n’ai rien refusé, j’ai simplement décidé de ne pas me présenter à l’investiture socialiste
, au vote des militants qui aura lieu aujourd’hui et décidera de celui des socialistes qui conduira la campagne. A la tête des socialistes orangeois depuis plus d’un an, j’y avais certainement une légitimité. Mais c’est mon choix que de ne pas y aller – un choix dont je me suis expliqué devant les militants, porté par des raisons très personnelles (et qui le resteront) et surtout par des raisons politiques.

D’abord parce que je ne fais pas de cette élection un enjeu de personne. Ce n’est pas un secret, la gauche est en difficulté à Orange depuis des années. C’est une évidence que la Ville d’Orange mérite bien mieux que la mort programmée, lente mais inexorable, que nous promet le Maire actuel : aucun volontarisme économique (dans une ville qui bat des records de chômage), aucun désir de s’appuyer sur nos formidables atouts (patrimoine historique et environnemental, accessibilité de la ville…) pour développer l’activité touristique par exemple, une politique sociale a minima (ou en dessous), une ambition culturelle clientéliste et partielle, une éducation délaissée, etc.
Dès lors, l’enjeu n’est pas de savoir qui, de Pierre, Paul, Jacques ou Jacqueline prendra la tête d’une liste socialiste. Il est de proposer aux Orangeois une alternative crédible, de montrer qu’un autre Orange est possible.

Ensuite parce que nous avons en la personne de Malek Addala un jeune candidat de valeur, extrêmement motivé, prêt à s’engager dans un combat qu’il sait difficile mais qu’il mènera armé des idéaux qui sont les nôtres, avec les propositions sur lesquelles nous avons travaillé ensemble, avec pragmatisme et lucidité.
Derrière Malek, je soutiendrai naturellement, en tant que responsable des socialistes orangeois, la construction d’une force de gauche dans ces élections municipales. Plus que jamais, je reste engagé pour notre ville, dans ce combat des municipales comme dans les prochains. La liberté de parole qui est la mienne, j’entends la conserver, aujourd’hui et demain, pour faire vivre le Parti Socialiste à Orange.

Enfin, on nous parle d’alliances, de listes, de nous positionner derrière (ou devant ?) Fabienne Haloui, Front de Gauche. Là non plus, il ne faut pas se tromper de focale : la situation est suffisamment compliquée pour ne pas y ajouter des problèmes d’ego. Les trois composantes de la gauche à Orange (Parti Socialiste, Front de gauche, Partit Occitan / EELV) ont évidemment vocation à travailler ensemble. Ce qui nous rassemble est infiniment supérieur à ce qui peut nous opposer. Et je sais que nous n’aurons aucun mal à poser les bases programmatiques communes pour une liste d’union.
Parce que le Parti Socialiste assume son rôle de leader de la gauche, nous lançons solennellement un appel au rassemblement. Ne nous trompons pas : ce rassemblement ne sera pas forcément synonyme de victoire (l’expérience nous le montre). Mais une chose est sûre : la désunion conduira inévitablement à la défaite. Nous en appelons donc à la responsabilité de tous.
Les socialistes orangeois en ont déjà fait la preuve, nous travaillons et échangeons avec nos deux partenaires possibles – en plus, bien sûr, de tous ceux qui, non encartés dans un parti, souhaitent apporter du changement à la ville d’Orange. Et nous sommes résolument engagés dans ce front commun. Si chacune des deux autres « candidates possibles » (Front de gauche et Partit Occitan / EELV) veut bien adopter cette même attitude, aucun doute que nous trouverons ensemble un accord qui permettra de donner aux Orangeois la chance de faire changer les choses dès 2014. 
Si nous partons unis, la question de la tête de liste se résumera à « quel est celui (ou celle) qui est le plus à même d’incarner ce rassemblement ? Quel est celui (ou celle) qui pourra transcender les (petits) clivages politiques pour s’adresser à une majorité d’Orangeois ? ». Sur cette dernière question, en tant que responsable PS, vous imaginez bien que j’ai un début de réponse, personnelle. Mais nous n’en sommes pas là.

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